Madalvé fut le plus grand des évêques de Verdun dans le haut Moyen Age. Son épiscopat débuta au moment où Pépin fut sacré roi (754), après une vacance assez prolongée qui avait nui autant au temporel qu'au spirituel. Madalvé appartenait avant son élection au clergé de Verdun.
Charles Martel avait généreusement distribué les biens d'Église à ses officiers ; Madalvé essaya de reconstituer les domaines de son Église. Il alla plusieurs fois en Aquitaine, muni des titres de propriété, pour affirmer ses droits sur l'abbaye de Saint-Amand de Rodez et sur d'autres domaines soumis depuis longtemps à l'Église de Verdun.
Un incendie détruisit sa cathédrale. Il ordonna de la reconstruire et partit en pèlerinage pour Jérusalem par la Gaule, l'Italie, la Grèce et Joppé. Le patriarche de Jérusalem lui remit de nombreuses reliques et un magnifique vase de cristal qu'il rapporta dans sa ville épiscopale et déposa dans la nouvelle cathédrale. Les reliques anciennes furent déposées à droite de l'autel de sainte Marie dans la crypte.
Madalvé se trouvait à Attigny en 762. Hugues de Flavigny enregistre deux chartes où il était mentionné, l'une du 1er juillet 771, l'autre du 9 novembre 775. Il mourut peu après, peut-être en 777, à Neuville-en-Verdunois.
Son corps fut rapporté à Saint-Vanne de Verdun. On raconte, ajoute Berthaire, que sur la route deux colombes blanches comme la neige vinrent se poser sur la croix et y restèrent jusqu'au moment où le corps fut enseveli. Quarante ans plus tard le corps fut retrouvé intact.
Berthaire en 916 ne lui donne pas le titre de saint ; sa fête apparut au 13e siècle au plus tard à Verdun, sans sortir jamais des limites du diocèse.
Sources :
« Saint Madalvé, évêque de Verdun » (texte mis en ligne par archimandrite Cassien Braun : http://orthodoxievco.net/ecrits/vies/synaxair/octobre/madalve.pdf)